Je ne suis pas normal. C'est en tout cas ce que je me suis entendu dire à la fin du match France-Mexique durant lequel
Les Bleus,
« Les Français », pour ne pas dire
La France entière, ont perdus lamentablement deux à zéro.
Moi, je misais sur trois à zéro...
Alors pourquoi anormal ? Parce que je me marrais et j'étais même content de la « défaite française. »
Les joueurs de l'équipe nationale de football représentent la France à l'étranger, leur défaite est donc la défaite du peuple français ; étant moi-même français, je devrais pleurer leur défaite et, pourquoi pas, envoyer un petit chèque de soutien à ces milliardaires attardés qui courrent après la baballe.
Putain !
(Je cherchais un juron plus propice, une insulte plus ampoulée mais n'ayant pas encore trouvé « la pire insulte que l'on pourrait imaginer appliquer à la créature » dont il est question dans ce sujet, je laisse l'avenir se charger de trouver l'affront idoine)Putain ! disais-je, rien à carrer de ces suppôts d'Iperoptikόs ! (ça fait dieu grec mais ça ne signifie qu'
arrogance)
Je ne me sens plus responsable des actes des autres depuis environ mon adolescence et je ne vois pas pour quelle raison je devrais accorder une quelconque importance à la défaite française ! Je n'y suis pour rien !
Par contre, je me permets d'en rire et même d'en éprouver une certaine satisfaction, probablement un peu malsaine mais libératrice : les icônes laïques ou disons païennes françaises n'ont aucune motivation pour se battre, ne serait-ce que pour sauver l'honneur. La défaite et la honte qui en découle me semble la seule chose capable de les atteindre un tant soit peu, vu que c'est pas le fric qui peut encore les bousculer, tellement ils ont le
crésus en bandoulière.
Bref : les vingt-trois mâles suants qui quitteront la coupe du monde avant les huitièmes, s'ils représentent la France, ne me représentent pas, moi.
Le fait qu'ils reviennent rapidement sous le signe de l'hexagone permettra, primo, d'économiser autant de nuits d'hôtel à six cents boules, deuxio, d'éviter l'euphorie amnésique des médias et peut-être de revenir à des sujets plus importants, tertio, de rabattre leurs caquets à ces arrogants inutiles.
Et puis parce que ça ne mérite pas beaucoup plus de temps à perdre, je m'arrête-là, en les vouant tous au némésis.
Vive le foot de jardin !
Sources :- Avant de placer Iperoptikόs, j'étais parti vers les notions philosophique d'Hybris et d'Anaideia avant de me rendre compte que ce n'était pas assez négatif. On peut obtenir quelques renseignements sur ces concepts en cherchant bien : ici pour Hybris et là, § 47, pour Anaideia.
- Pour le tertio du texte ci-dessus, je vous invite à écouter Fabrice Jouhaud, le directeur du quotidien sportif « l'Equipe ».